Les hommes davantage exposés à la pénibilité, les femmes plus souvent victimes d’agressions dans leur collectif de travail
Seuls points d’égalité entre les hommes et les femmes face aux conditions de travail : l’exposition à des postures « pénibles ou fatigantes » – environ 60% chez les deux sexes – et le nombre de maladies professionnelles reconnues (24 700 chez les femmes et 25 800 chez les hommes en 2013).
► En 2013, en France, les hommes sont plus « beaucoup plus souvent exposés à la pénibilité physique », indique l’Insee dans son rapport « Femmes et hommes, l’égalité en question », paru le 7 mars 2017. 45% des hommes doivent porter des charges lourdes (contre tout de même 37% des femmes), 41% effectuer des déplacements à pied (28% chez les femmes) et 27% subissent des vibrations (contre 6%). Les hommes sont aussi plus souvent confrontés à des horaires atypiques (22% en travail de nuit et 9% en équipes alternantes, contre respectivement 9% et 6% des femmes). Lors de l’enquête, 10% des salariés avaient été exposés sur leur lieu de travail à des produits chimiques cancérogènes dans la dernière semaine. Parmi eux, on retrouve encore les hommes en première ligne : plus de 8 travailleurs sur 10 exposés étaient des hommes. Une exposition inégalitaire qui s’explique notamment par les métiers concernés, à prédominance masculine : les secteurs de la maintenance et du BTP. Conséquence de cette surexposition : les hommes ont davantage d’accidents du travail avec arrêt que les femmes (24 AT pour les hommes, contre 17 pour les femmes, en moyenne par millions d’heures travaillées en 2013). Si le nombre de maladies professionnelles reconnues est sensiblement le même, les hommes sont en revanche victimes de plus graves : ils représentent 98% des victimes de l’amiante et 96% des victimes de surdité.
► Les femmes sont « plus souvent victimes d’agressions au sein du collectif de travail », une différence particulièrement marquée chez les cadres (19% des femmes contre 10% des hommes). Elles sont aussi plus fréquemment exposées aux facteurs de risques psychosociaux : pression temporelle (49% des femmes, 43% des hommes), manque d’autonomie ou de marges de manœuvre (45% des femmes font un travail répétitif, 38% des hommes), exigences émotionnelles (36% des femmes disent devoir cacher leurs émotions, 25% des hommes). Pour les maladies professionnelles, les TMS concernent plus souvent les femmes (55% des victimes).
L’évaluation de la Pénibilité reste une démarche pas ou peu utilisée par les entreprises, elle révèle dans tous les cas des découvertes intéressantes qui permettent souvent des gains de productivité et de santé au travail non négligeable, la société ADDI6 se tient à votre disposition pour toutes questions sur ce sujet …
